Coup de projecteur sur un métier : l’évaluation financière dans le cadre de litiges
Cette équipe réalise des missions d’évaluation dans le cadre de litiges commerciaux, qui consistent typiquement à évaluer de manière indépendante le préjudice financier subi par une partie affectée par des agissements supposés illégaux. Ces analyses présentées dans des rapports d’expertise aux juridictions compétentes (cours étatiques, tribunaux arbitraux, médiateurs) aident les tribunaux à évaluer au mieux le montant des réparations qu’il convient d’octroyer à la partie lésée par les pratiques incriminées.
L’équipe FTI est considérée comme une des meilleures équipes du monde dans ce domaine. Ses experts sont régulièrement désignés dans des procédures dont les enjeux peuvent parfois se chiffrer en milliards de dollars. Marion et Margaux répondent à nos questions sur ce métier passionnant.
Le travail en audit semble plutôt éloigné de notre métier dans la mesure où les objectifs sont différents. Toutefois, la matière première (les chiffres) est sensiblement la même. Par ailleurs, les auditeurs sont plus généralistes et ont moins l’occasion de travailler sur des modèles financiers d’évaluation à proprement parler.
Les consultants issus du TS [transaction services] interviennent sur des sujets plus proches des nôtres. Dans des environnements comme ceux des Bigs, les équipes TS sont sollicitées dans le cadre de Due Diligences financières où la prise de recul sur les enjeux financiers est plus forte. A la différence de l’évaluation, ils réalisent des analyses financières plutôt centrées sur le bilan et le compte de résultat, là où nous nous focalisons plutôt sur la modélisation des cashflows. Cependant, les réflexes sont sensiblement les mêmes et le niveau de rigueur identique.
Le métier peut également s’apparenter à celui d’analystes M&A ou « sell-side » car il est souvent nécessaire de calculer la valeur intrinsèque de projets ou d’actions, en appliquant différents modèles de valorisation comme le DCF ou les méthodes fondées sur l’analyse de sociétés comparables. D’ailleurs nous offrons la possibilité à nos jeunes recrues de passer le CFA au cours de leurs premières années d’expérience chez nous.
Une équipe évaluation « traditionnelle » a typiquement vocation estimer la valeur d’une entreprise ou de projets pour des besoins de reporting financier, pour les autorités fiscales ou dans le cadre d’une transaction. Elle s’appuie, comme nous, sur l’analyse des cashflows, les perspectives de développement, les besoins en investissements etc.
Chez FTI, ces techniques d’évaluation sont couramment appliquées, mais le contexte (contentieux) diffère, tout comme le rendu. L’expert devra défendre son travail devant les tribunaux et faire face aux éventuelles critiques de la partie adverse par la voix de ses experts et de ses avocats. Les hypothèses et les méthodes retenues (qui peuvent influer significativement sur le montant de la réparation) font donc souvent l’objet de débats, parfois animés, entre les parties. Leur justification est donc essentielle, ce qui nécessite une réflexion poussée et des analyses détaillées mettant en évidence l’ensemble des sources et hypothèses utilisées.
Etant donné le niveau de rigueur attendu, les missions sont généralement plus longues que dans le cadre de travaux de valorisation classique. Elles sont également moins mécaniques et souvent plus gratifiantes.
Ce métier nécessite une grande capacité d’adaptation et une importante curiosité intellectuelle pour s’adapter en permanence à de nouvelles problématiques économiques, comprendre de nouveaux secteurs d’activité, et travailler avec de nouveaux clients.
Rigueur et technicité sont par ailleurs essentielles. Le consultant doit avoir une solide formation économique et financière et un souci important du détail puisque les erreurs peuvent avoir des répercussions importantes sur la crédibilité des conclusions de l’expert.
Enfin, la maîtrise de l’anglais est indispensable : nos missions ont une forte dimension internationale et la moitié d’entre elles se font en anglais.
Le métier se développe de plus en plus. Les échanges internationaux sont en croissance et donnent lieu à de nombreux contentieux, dont le nombre croît chaque année. Paris, où siège la Chambre de Commerce Internationale, est avec Londres l’une des plus grosses places de résolution des contentieux internationaux au monde.
Cette tendance nous promet une belle trajectoire de croissance. Nous nous en réjouissons car notre métier présente de gros avantages : travailler sur des sujets passionnants et sans cesse renouvelés dans des cadres d’intervention à très fort impact pour nos clients. Nous sommes au carrefour de sujets financiers, juridiques et économiques ce qui rend notre quotidien très stimulant.